ETATS-UNIS : Fusillade de Washington: Au moins 13 morts, le tireur identifié

Une fusillade dans un bâtiment de la Navy, à Washington, a fait au moins 12 morts, le 16 septembre 2013. J.MARTIN/AP/SIPA

ETATS-UNIS - Aaron Alexis, un Texan de 34 ans, a ouvert le feu dans un bâtiment de la Navy, lundi matin...

Il s'agit de la pire tuerie dans un bâtiment de l'armée US depuis celle de Ford Hood, en 2009. Lundi matin, une fusillade dans un immeuble de bureaux de la Marine américaine à Washington a fait au moins 12 morts, dont le tireur. Ses motivations sont pour l'instant inconnues mais il semble avoir agi seul.

 

Deux personnes d'intérêt recherchées par la police ont été innocentées. L'enquête a été confiée au FBI. Dans l'après-mid, le Sénat a été bouclé, par mesure de précaution. Mais selon le maire de Washington, «tout porte à croire qu'il s'agit d'un incident isolé».

 

A 8h20 locales (14h20 en France), un homme de 34 ans, identifié par les autorités comme Aaron Alexis, a ouvert le feu au siège du Commandement des systèmes navals de la Marine américaine (NAVSEA), dans le quartier en reconstruction de Navy Yard, dans le sud-est de la ville.

 

Le badge d'un ancien employé utilisé

Aaron Alexis travaillait depuis peu comme sous-traitant civil de la Navy. Il a apparemment pu rentrer sans être fouillé grâce au badge d'un ex-employé de la base dont les accès n'avaient pas encore été bloqués, pour une raison inconnue. Seuls les visiteurs doivent passer sous des détecteurs de métaux. Selon NBC, le tireur avait un AR-15 (une mitraillette semi-automatique), un fusil à pompe et un pistolet.

«J'ai entendu trois coups de feu à la suite ''Pa, pa, pa''. Trois secondes plus tard, encore ''pa, pa, pa''. Au total il y a dû avoir sept coups de feu. On s'est mis à courir», a raconté à l'AFP Patricia Ward, une employée qui prenait son petit déjeuner dans une cafétéria du premier étage. Un autre témoin, Terry Durham, qui travaillait également dans l'immeuble 197, a raconté sur CNN avoir vu le tireur. «On a entendu des tirs, il est apparu dans le couloir, il nous a mis en joue et tiré au moins deux ou trois fois. On a couru vers la sortie et on a continué d'entendre des tirs à l'intérieur», a-t-elle indiqué.

 

Obama regrette «une nouvelle fusillade de masse»

«Nous nous retrouvons une nouvelle fois face à une fusillade de masse», a réagi Barack Obama, dénonçant un acte «lâche» visant cette fois des militaires et des civils employés par l'armée.

«Ils connaissent le danger d'être déployés à l'étranger, mais aujourd'hui ils ont été confrontés à une violence inimaginable, qu'ils ne s'attendaient pas à rencontrer ici», a ajouté le président américain.

Alors que son projet de loi visant à renforcer le contrôle des armes à feu n'avait pas passé l'obstacle du Congrès, au printemps dernier, le président pourrait bien renouveler ses appels pour réformer les background checks des potentiels acheteurs.

 

Selon les médias américains, Aaron Alexis avait été arrêté en 2010 au Texas pour avoir déchargé son pistolet dans son appartement. Il avait affirmé qu'il nettoyait son arme et qu'il s'agissait d'un accident. Il n'avait pas été inculpé.

Philippe Berry, avec AFP
http://politique-congomag.blogspot.com/2013/10/etats-unis-fusillade-de-washington-au.html